Historique

L’eau est un élément essentiel à la vie et dans un contexte où sa consommation augmente et sa qualité diminue, cette ressource naturelle représente un enjeu de taille, dont l’importance n’ira qu’en augmentant dans le futur.

Dans ce contexte, le Québec s’est donné, à l’automne 2002, une Politique nationale de l’Eau afin d’assurer la protection de cette ressource collective, de gérer l’eau dans une perspective de développement durable et de s’assurer de mieux protéger la santé publique et celle des écosystèmes.

Pour ce faire, 33 rivières ont été jugées prioritaires afin de mettre de l’avant, de façon progressive, la gestion intégrée de l’eau par bassin versant. Le gouvernement s’est engagé à soutenir financièrement et techniquement les organismes de bassin versant en place sur ces rivières prioritaires. La rivière Bonaventure a été identifiée comme étant prioritaire en raison des conflits d’usages.

Il y avait eu par le passé des efforts de concertation autour du bassin versant de la rivière Bonaventure : le Parc régional de la rivière Bonaventure, la Forêt habitée Habitafor et la Table de concertation du littoral de Bonaventure. C’est d’ailleurs ce dernier comité qui a initié les démarches afin de mettre en place le Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventure.

Au printemps 2003, le Bioparc de la Gaspésie a eu le mandat de mettre en place un comité provisoire dans l’objectif d’incorporer le Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventure. C’est le 19 juin 2003 que le Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventure est légalement reconnu comme organisme à but non lucratif par la loi sur les compagnies, partie 3. Finalement, le 24 mai 2004 s’est tenue à Bonaventure l’assemblée générale de fondation du Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventure (CBVRB). Pendant 5 ans, le CBVRB a agi pour harmoniser les usages sur la rivière Bonaventure à travers la création du Comité de cohabitation. Les membres ont négocié une entente de collaboration qui présente les différentes actions et mesures que les intervenants s’engagent à effectuer et qui dicte les principales consignes à suivre par les membres/clients qu’ils représentent. Les rapports annuels montrent qu’il y a eu une évolution des comportements et une nette amélioration du climat entre les usagers de la rivière. Les commentaires récoltés auprès des usagers sont très positifs et confirment la réussite du projet.

En mars 2009, le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs réalise un redécoupage du Québec méridional en 40 zones de gestion intégrée de l’eau afin que tous les bassins versants soient pris en compte dans les processus de connaissance, de protection et de gouvernance de l’eau. Dans ce contexte, le CBVRB a reçu le mandat de mettre en place un comité provisoire afin de créer un nouvel organisme de bassin versant comprenant 47 bassins versants du sud de la Gaspésie. Le comité provisoire était composé de la Fédération de gestionnaires de rivières à saumon du Québec, la ZEC Bonaventure, le Conseil régional de l’environnement Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, la MRC de la Haute-Gaspésie et le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire. Le Conseil de l’Eau Gaspésie sud a eu son assemblée de fondation le 1er décembre 2009. Sa mission principale est de promouvoir et d’encadrer la gestion intégrée de l’eau dans une perspective de développement durable afin de favoriser la protection et la mise en valeur de l’eau et de ses usages à l’intérieur des bassins versants du territoire Gaspésie Sud.