Gaspésie Sud

Vous trouverez ci-dessous un résumé du portrait de la zone Gaspésie Sud. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le portrait réalisé pour le plan directeur de l’eau.

Les thèmes abordés sont les suivants :

 
Limites du territoire

Le Conseil de l'Eau Gaspésie sud exerce ses activités sur le territoire des bassins versants du sud de la péninsule gaspésienne, soit des limites du bassin versant de la rivière Nouvelle à l’ouest jusqu’aux limites du bassin versant de la rivière Malbaie à l’est. Ce territoire de 12 169 km2 chevauche les MRC d'Avignon, de Bonaventure, du Rocher-Percé et de la Haute-Gaspésie, ainsi que les MRC Matapédia et Matane, situées dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent.

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CarteTerritoire2

 
Milieu physique

Le relief est montagneux et accidenté, car la péninsule gaspésienne est située à l’extrémité nord de la chaîne des Appalaches, ainsi qu’une plaine côtière le long du littoral de la Baie-des-Chaleurs.
Les formations géologiques du territoire sont dominées par le calcaire. On retrouve aussi dans la zone Gaspésie Sud le karst le plus important du Québec.

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Karst : structure géomorphologique résultant de l’érosion par l’eau de roches composées principalement de calcaires.

 
Hydrographie et hydrologie

Le réseau hydrographique de la zone de gestion intégrée de l’eau du sud de la Gaspésie est composé de très peu de lacs, généralement de petite superficie, et de nombreux cours d’eau qui tapissent le territoire, dont d’importantes rivières de renommée mondiale pour la pêche sportive au saumon atlantique.

On y dénombre 55 cours d’eau d’importance, dont 11 rivières à saumon. Plusieurs de ces cours d’eau terminent leur parcours dans la baie des Chaleurs sous forme de barachois (milieu humide côtier constitué de flèches littorales et de lagunes d’eau saumâtre).

Les rivières Bonaventure et Cascapédia sont les plus imposantes du territoire avec une longueur respective de 125 et 139 km.

Au total, 68 lacs sont recensés sur le territoire Gaspésie Sud. Le lac des Sept îles (1,71 km2) et le lac Cascapédia (1,29 km2) sont les plus grands.

Les cours d’eau du territoire ont un temps de réponse rapide aux variations de précipitations. Cela entraîne des contrastes marqués entre les périodes de crue, où les cours d’eau débordent de leur lit, et les périodes d’étiage (faible niveau d’eau). Les rivières ont en fait un régime torrentiel, c’est-à-dire que les débits augmentent rapidement lors de pluies abondantes.

Plusieurs rivières du territoire Gaspésie Sud sont susceptibles de générer des inondations à l'occasion des crues printanières ou lors d’épisodes de pluies abondantes, et cela, dorénavant, à n’importe quel moment de l’année.

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Eau souterraine

Il existe peu d’information concernant les eaux souterraines du territoire. Les données disponibles indiquent que les zones aquifères seraient dans la région de la Baie-des-Chaleurs et occupent une partie importante de la zone habitée. Ce secteur est, de manière significative, constitué de nappes dont la vulnérabilité est jugée de moyenne à élevée.

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Qualité d'eau

En matière de qualité de l’eau, seule la rivière Bonaventure est analysée depuis quelques années. Ces analyses révèlent une eau de bonne qualité permettant généralement tous les usages, dont la baignade. Sous peu, des données seront disponibles sur la qualité des eaux des rivières Nouvelle, Petite Cascapédia, Paspébiac, Petit Pabos et la Grande Rivière. Les données récentes sont disponibles sur le site Web du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Pour ce qui est de l’eau souterraine, les quelques informations disponibles indiquent que la qualité est généralement belle, bien qu’elle soit souvent de type bicarbonaté calcique (eau dure), ce qui est sans danger pour la santé.

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Milieu biologique

Couvert forestier
  • La forêt couvre 94 % du milieu terrestre de la zone Gaspésie sud
  • Domaines bioclimatiques :
    • Sapinière à bouleau jaune
    • Sapinière à bouleau blanc
Milieux humides
  • Couvrent 2,3 % de la zone
  • La moitié des milieux humides sont situés dans le centre de la zone (bassins versants Bonaventure et Petite rivière Cascapédia)
  • 14 barachois
Principales espèces présentes
  • Grande faune : 4 espèces
  • Petit gibier : 3 espèces
  • Animaux à fourrure : 16 espèces
  • Faune terrestre non prélevée : 19 espèces
  • Faune aviaire : 462 espèces d'oiseaux observés
  • Faune ichtyenne : 19 espèces de poissons répertoriées dont le saumon atlantique, l'omble de fontaine et l'éperlan arc-en-ciel
  • Herpétofaune (reptiles et amphibiens) : 16 espèces potentiellement présentes
Espèces à statut précaire
  • 89 espèces floristiques
    • 65 espèces terrestres
    • 24 espèces des milieux aquatiques, humides ou riverains
  • 21 espèces fauniques
    • 9 espèces terrestres
    • 12 espèces des milieux aquatiques, humides ou riverains
Espèces envahissantes, exotiques ou introduites
  • Espèces fauniques : spongieuse, porte-case du bouleau, tenthrède européenne de l'épinette, truite arc-en-ciel, truite brune, touladi
  • Espèces floristiques : chardon des champs, millepertuis, mélilot blanc, berce du Caucase, algue Didymo, roseau commun, phalaris roseau, butome à ombelle, salicaire commune, renouée japonaise

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Population humaine et activités humaines

Près de 45 000 habitants répartis dans 24 municipalités et 1 communauté autochtone vivent sur le territoire. Les foyers de population se concentrent principalement le long de la zone côtière.
Les diverses activités humaines peuvent avoir un impact sur la qualité et la quantité d’eau. Il est donc important de connaître les différents éléments des activités humaines dans la zone Gaspésie Sud afin de faire de la gestion intégrée de l’eau.

Accès au territoire
  • 42 000 km de chemins :
    • 53 % ne sont pas carrossable
    • 3 % des chemins sont pavés
    • 97 % sont des chemins forestiers
  • 242 km de voies ferrées
  • 2 aéroports
Sites commerciaux avec risques pour l’eau
  • Cimetières automobiles
  • Sites d’entreposages de produits pétroliers ou de matières dangereuses
  • Sites d’entreposage de matières explosives
  • Dépôts de pneus usés
  • Terrains contaminés
  • Lieux de compostage
  • Etc.
Secteur forestier
  • Concentré autour du bois d’œuvre résineux
  • Plusieurs usines de transformation, mais peu en opération ces dernières années
  • Au moins 5 usines avec aires d’entassement de résidus ligneux
  • 14 % du territoire forestier est en forêt privée
Secteur de l’énergie
  • 2 parcs éoliens (73 et 33 éoliennes)
  • 1 parc d’éoliennes en projet (89 éoliennes)
  • 1 centrale hydroélectrique de 1 MW (rivière Hall)
  • Permis d’exploration d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) en vigueur
Produits forestiers alternatifs
  • 1 bleuetière traditionnelle
  • 7,2 km2 de forêt bleuet
  • Usage de pesticides
Secteur récréotouristique et villégiature
  • Territoires structurés :
    • 4 réserves fauniques surfaciques
    • 2 réserves fauniques linéaires (rivières à saumon)
    • 5 ZEC de pêche au saumon
    • 2 ZEC chasse et pêche
    • 1 pourvoirie à droits exclusifs
    • Quelques pourvoiries sans droit exclusif
  • Près de 24 000 pêcheurs et 32 000 chasseurs par an
  • 3 terrains de golf
  • 1 centre de ski alpin
  • 170 km de sentiers pédestres
  • 1 494 km de sentiers de VTT et de motoneiges
  • 611 baux de location en terre publique
  • Intérêt pour le bord de l’eau
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Secteur résidentiel
  • Épandage moyen de sel de voirie (4 tonnes/km)
  • 2 sites autorisés de dépôts de neiges usées (Bonaventure et Chandler)
  • 1 lieu d’enfouissement technique à Saint-Alphonse
  • 4 dépôts en tranchée en processus de fermeture légale
  • Présence de dépotoirs clandestins
  • 19 732 immeubles résidentiels et 1 886 chalets
  • 14,3 habitants /km2
Secteur industriel
  • 3 parcs industriels (New Richmond, Paspébiac, Chandler)
  • 2 sites industriels contaminés (New Richmond, Carleton-su-Mer)
Secteur minier
  • Plusieurs droits miniers en vigueur (carrières, gravières, sablières)
  • 6,22 km2 de carrières
  • 1 tourbière (Saint-Jogues)
  • 4 usines de fabrication de béton
  • Cimenterie (Port-Daniel)
Secteur agricole
  • Seulement 1,2 % du territoire est cultivé
  • Concentration de l’agriculture dans la MRC de Bonaventure
  • 61 % des terres cultivées le sont pour le foin (fourrages et pâturages)
  • 161 producteurs agricoles enregistrés
  • Production bovine au premier rang (44 % des productions)
  • Fermes de petite taille et dispersées
  • Faible ratio d’unité animale par hectare cultivé (0,26 u.a./ha cultivé)
  • Engrais minéraux utilisés à des taux relativement faibles
  • Épandage de fumier à faible dose
  • Majorité des bilans phosphore sont nettement négatifs
Secteur de la conservation
  • 1 221 km2 d’aires protégées (10 % du territoire) excluant l’habitat du poisson
  • 33 % des aires protégées sont des aires de confinement du cerf de Virginie

Usages de l'eau

Activités de contact
  • Baignade et canot-kayak sur plusieurs cours d’eau et lacs
  • Activités de canot-kayak structurées sur la rivière Bonaventure
  • Pêche sportive à l’omble de fontaine et au saumon atlantique (11 rivières pour le saumon)
Les 11 rivières à saumon :
- Nouvelle- Cascapédia
- Petite rivière Cascapédia- Bonaventure
- Petite rivière Port-Daniel- Port-Daniel
- Grand Pabos Ouest- Grand Pabos
- Petit Pabos- Grande rivière
- Malbaie 
Prélèvements d’eau
  • 19 réseaux d’aqueduc desservant 39 369 personnes (88 % de la population totale) dont 15 réseaux avec traitement (chloration)
  • Plusieurs sites de prélèvement d’eau potable non municipaux (haltes routières, écoles, etc.)
  • 65 % de la population alimentée par l’eau souterraine et de ce nombre, 19 % sont alimenté par des puits individuels
  • 1 entreprise d’embouteillage d’eau à Chandler (eau souterraine)
  • Consommation d’eau résidentielle estimée à 11 229 500 litres par jour (250 litres d’eau par personne par jour)
  • Prélèvements d’eau par diverses industries inconnus
  • Consommation d’eau estimée par le milieu agricole : 85 341 000 litres par an
  • 1 pisciculture utilisant 250 000 litres par heure
Retenues d’eau
  • 42 barrages, soit 36 privés et 6 publics
  • 10 barrages de forte contenance, 23 de faible contenance et 9 petits barrages
  • 2 barrages de plus de 10 m de hauteur dont un de 33 m sur la rivière Hall et un de 15,3 m sur le ruisseau de l’Éperlan
Rejets
  • 20 stations de traitement des eaux usées desservant 34 798 personnes (78 % de la population totale)
  • 22 % de la population utilise des fosses septiques, dont la conformité et l’efficacité ne sont pas connues
  • La majorité des stations d’épuration sont des étangs aérés
  • Dégrilleur pour Caplan et Chandler (secteur de Newport)
  • À l’exception de Saint-Elzéar, tous les réseaux municipaux possèdent des ouvrages de surverse (905 débordements en 2010)
  • La plupart des effluents se jettent dans un cours d’eau
  • 2 entrepreneurs locaux assurent la vidange des fosses septiques

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