Des citoyens se donnent comme mandat de protéger le bassin versant de la rivière Bonaventure. Leur objectif : assurer la préservation des milieux naturels et de la biodiversité.
La rivière Bonaventure pourrait faire l’objet d’une aire protégée. Une initiative portée par l’association citoyenne Mission Rivière.
« Les réflexions ont commencé à l’automne et on s’est associé avec le Conseil de l’eau Gaspésie Sud ainsi que la société pour la nature et les parcs du Québec », affirme Sylvain Arbour, vice-président de Mission Rivière.
L’espace protégée devrait s’étendre sur un total de 385 km carrés concentrés dans la région supérieure de la rivière Bonaventure. Cette superficie comprendra entre autres des milieux humides d’importance.« La protection légale, actuellement, qui est de 60m en lien avec la foresterie, on a voulu l’élargir a 300 m pour inclure vraiment les côtés abrupts de la rivière, les pentes de plus de 30 %, en se disant qu’en protégeant ces milieux-là, on vient minimiser la vitesse d’écoulement des eaux », explique Julie Leblanc, directrice du Conseil de l’Eau Gaspésie Sud.
Ces organismes souhaitent que l’aire protégée prenne la forme d’une réserve de biodiversité. Un espace qui aura pour fonction d’assurer la protection des espèces et des écosystèmes présents sur le territoire.
« La réserve de biodiversité, c’est une protection à long terme du territoire, donc on vient protéger à long terme l’intégrité de cette rivière-là, puis la rivière Bonaventure c’est un capital naturel important », soutient Mme Leblanc.Selon le vice-président de Mission Rivière les activités récréotouristiques ne seront pas touchées par la présence d’une aire de protection.
« Les seules activités qui vont être restreintes sont les activités industrielles, donc ce qui concerne les activités minières et forestières. Présentement, toutes les activités qui ont lieu sur le territoire, les activités humaines et récréatives, que ce soit chasse, pêche, villégiature, cueillette, tout ça continue de fonctionner dans une réserve de biodiversité », assure-t-il.
Les industries visées seront d’ailleurs concertées afin de trouver un terrain d’entente.
« On a fait différentes démarches dans ce sens-là, l’industrie forestière a également été rencontrée ainsi que les gens, les représentants du ministère des Ressources naturelles et des Forêts », souligne M. Arbour.
« C’est sûr que là, actuellement, peut-être au niveau du développement qui se crée actuellement, industriel, sur le territoire, ça va probablement être les premiers enjeux dont on va être confrontés », ajoute pour sa part la directrice du Conseil de l’Eau Gaspésie Sud.
Le projet devrait être déposé lors du prochain appel de projets du gouvernement provincial qui s’est engagé en 2021 à protéger 30 % du territoire québécois d’ici 2030.
Publié le 23 mai 2024 à 17:08, modifié le 23 mai 2024 à 17:47
Par: Marianne Richer