Au cours des dernières années, plusieurs observations de plantes exotiques envahissantes (PEE) ont été signalées sur le territoire gaspésien. Le Conseil de l’Eau Gaspésie Sud (CEGS) a recueilli divers signalements qui lui ont été transmis par des citoyens, ministères, MRC, municipalités et autres. Les plantes exotiques envahissantes, étant compétitives avec les plantes indigènes et de culture, peuvent entraîner des modifications importantes dans les milieux naturels et la perte de productivité en milieu agricole.
Le projet s’est déroulé en deux phases : 1) Repérage de PEE en milieu agricole (2019-2020) ; 2) Mesures de contrôle dans des foyers de berce commune (2020-2022).
Ce projet a été réalisé dans le cadre du volet 2 du programme Prime-Vert – Approche régionale et interrégionale avec une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
Phase 1 : Repérage de plantes exotiques envahissantes en milieu agricole
Les connaissances sur l’étendue et l’emplacement des plantes exotiques envahissantes étaient limitées à l’époque, ce pourquoi l’objectif principal de départ était de repérer les foyers de propagations des PEE sur le territoire agricole. Cette première phase du projet a aussi permis de sensibiliser les agriculteurs et les instances municipales sur cette problématique. Quatre espèces jugées prioritaires ont été ciblées, soit la renouée du Japon (Reynoutria japonica), le roseau commun (Phragmites australis), la berce commune (Heracleum sphondylium) et la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum). Lors de la saison estivale 2019, le CEGS a parcouru le territoire sud de la Gaspésie, en milieu agricole, afin de localiser les foyers de propagation de ces espèces.
Cette approche a permis de dresser un premier portrait des PEE en Gaspésie Sud, d’identifier les facteurs de vulnérabilité favorisant la colonisation par des PEE et de déterminer les étapes à entreprendre pour contenir la problématique avant qu’elle ne devienne trop importante.
Pour les informations générales et d’identification sur certaines plantes exotiques envahissantes présentes au Québec, vous pouvez consulter la fiche suivante : Plantes exotiques envahissantes – fiche informative.
Phase 2 : Mesures de contrôle dans des foyers de berce commune
La deuxième phase du projet consistait à mener des opérations sur le terrain pour contrôler la propagation des colonies de berce commune (Heracleum sphondylium). Le contrôle des colonies identifiées en zone agricole, dans les secteurs de Caplan et Saint-Siméon, s’est fait en utilisant les techniques les plus appropriées pour éliminer les plants présents et éviter leur débordement dans des champs agricoles avoisinants. Les producteurs touchés et les municipalités concernées ont été informés sur les moyens d’identification, de repérage et de lutte de ces espèces. Le projet s’est déroulé sur une période de trois ans (2020-2022).
En 2020, l’arrachage manuel des plants s’est fait au début de la saison estivale. La coupe d’ombelles s’est déroulée vers la fin de l’été. Une toile d’occultation a aussi été installée à Saint-Siméon. Les années 2021 et 2022 ont permis de poursuivre les opérations d’éradication et de contrôle (arrachage manuel et coupe d’ombelles), d’effectuer un suivi sur les travaux menés et d’adapter les méthodes employées. Lors de la dernière année d’intervention, soit 2022, deux nouvelles techniques ont été utilisées à Saint-Siméon : application d’un herbicide biologique et décapage du sol. Durant les trois années du projet, plus de 6 000 plants de berce ont été arrachés sur l’ensemble des secteurs d’intervention, et près de 15 000 ombelles ont été coupées.
Deux fascicules sur les berces ont été créés dans le cadre de ce projet :
Pour plus d’informations sur les résultats et les applications possibles pour l’industrie de ce projet, veuillez communiquer avec nous.